L’auto-hypnose est une pratique autonome et active, elle s’apprend facilement et permet d’agir sur soi pour modifier certains comportements.
À la différence de l’hypnose en cabinet guidée par un.e hypnothérapeute, l’auto-hypnose se pratique seul.e, c’est à dire que c’est vous qui vous faites vos suggestions, comme si vous étiez votre propre hypnothérapeute.
Très facilement vous serez à même d’entrer dans un état de conscience modifié guidé par vous-même, en prenant soin de poser au préalable un objectif de changement tel que : réguler une émotion, apaiser une douleur, calmer les ruminations ou simplement se détendre. Cela vous donne des pistes pour adapter vos suggestions.
Autrement dit, l’auto-hypnose permet de diriger soi-même vers un état de concentration et de relaxation profonde. Car pendant cet état de conscience modifié, l’attention est plus focalisée et l’esprit est plus réceptif à des messages internes ou « suggestions ».
Précisions :
Si vous débutez, cela peut être utile de commencer par consulter un.e hypnothérapeute certifié.e qu’il ou elle vous transmette les bases. Vous pouvez aussi vous inscrire à un atelier avant de vous lancer à l’auto-hypnose. (Attention aux enregistrements trouvés au hasard en ligne sans vérifier la crédibilité de leur source)
Plus vous pratiquez régulièrement plus vous sentirez les résultats, 5 à 15 minutes par jour c’est l’idéal !
Bien sûr, évitez de faire de l’auto-hypnose au volant ou en manipulant des machines.
Plus vous aurez une intention claire et positive plus votre expérience sera probante pour vous
Évitez de forcer ou de chercher un résultat immédiat, parfois ça demande du temps, recommencez !
Si vous ressentez un malaise, des souvenirs désagréables ou une angoisse arrivée, ce n’est pas grave ! Mais interrompez doucement la séance et reprenez plus tard ou consultez un.e professionnel.le.
Comment pratiquer, étape par étape (exemple de séance d’auto-hypnose simple) :
Préparation
Trouvez un endroit calme et installez-vous confortablement.
Définissez un objectif clair que vous allez vous dire à vous-même, comme par exemple, « je génère du calme ».
Focalisation de l’attention
Prenez une grande respiration lente et profonde puis fermez les yeux. Vous allez maintenant portez attention à votre respiration sans la modifier. Observez simplement l’air qui entre et sort, la poitrine qui se soulève, puis redescend, le son de l’inspiration, de l’expiration… Chaque fois qu’une pensée revient, refocalisez votre esprit sur votre souffle. Faites ça 2 ou 3 minutes.
Entrée dans l’état hypnotique
Et là, dites-vous mentalement cette phrase : « À chaque respiration, je me détends un peu plus… » Vous êtes en train de vous faire une autosuggestion.
Du haut de la tête jusqu’aux pieds, imaginez une vague de détente qui descend lentement, détendant chaque muscle. Vous êtes toujours focalisé sur votre souffle, et si une pensée arrive ramenez votre attention sur l’air qui entre par les narines, plus frais que lorsqu’il ressort… écoutez le son de votre souffle. Sentez comme il mobilise votre corps à chaque instant. Et là, vous pouvez vous dire : « Je me laisse porter par ma respiration et entre dans un état de plus en plus agréable, dans un calme profond. »
Visualisation apaisante
Vous allez pouvoir visualiser maintenant un endroit calme. Imaginez un lieu réel ou imaginaire, laissez-le venir à vous sans réfléchir, intuitivement, un endroit où vous vous sentez en sécurité. Cela peut être une plage, une forêt, un lieu cosy que vous aimez ou même sur un nuage pourquoi pas. Tout est possible puisque c’est l’imagination qui vous guide !
Prenez le temps de percevoir tous les détails de ce lieu réel ou imaginaire : les couleurs, les sons, les odeurs, la température de l’air. Et observez comment votre corps accueille ce qu’il se passe. C’est comme si vous donniez la place à de plus en plus de calme, le calme dont vous avez besoin. Ressentez-le.
Suggestions positives
Dans cet état, vous pouvez vous répéter ces phrases qui vont ancrer ce qui est en train de se passer pour vous pour l’amener à perdurer. Laissez ces phrases s’imprimer doucement, sans effort :
« Je peux retrouver cette sensation de calme à tout moment. » —-« Plus je respire tranquillement, plus le calme s’installe en moi. » —–« Mon esprit et mon corps savent comment revenir à cet état de sérénité.
Retour progressif
Quand vous êtes prêt(e) à revenir, dites-vous intérieurement : « Je vais revenir, en gardant cette sensation de calme en moi. » Prenez une grande inspiration, étirez-vous, baillez et rouvrez les yeux, à votre rythme.
Quelle différence entre hypnose et auto hypnose ?
L’hypnose thérapeutique est guidée par un.e hypnothérapeute certifié qui va adapter son accompagnement à vos besoins. Le nombre de séance varie en fonction de votre problématique. C’est un accompagnement personnalisé avec un échange et un suivi thérapeutique.
L’auto-hypnose permet de se guider soi-même dans un état modifié de conscience en se donnant ses propres suggestions. C’est une technique autonome, qui demande un peu d’apprentissage et de pratique au quotidien.
Les deux pratiques peuvent se compléter, et aident à réguler les émotions, l’excès de stress, l’anxiété, à dépasser les peurs, etc.
Quelle différence entre méditation et auto-hypnose ?
La méditation aide à développer la présence et la clarté intérieure, il n’y a pas forcément d’objectif de départ. Simplement être présent.e à ce qui est, se désidentifier des pensées…
L’auto-hypnose utilise aussi l’état de conscience mais avec une intention préciser, pour venir modifier un fonctionnement concret (réguler une émotion, gérer un coup de stress, se libérer d’une peur, etc.)
Ce sont deux pratiques proches qui se complètent très bien mais n’ont pas la même intention de départ.
Dernières petites précautions :
Considérez l’auto-hypnose comme un outil complémentaire et non comme un moyen unique de se soigner. Si vous avez des symptômes ou des soucis de santé plus sévères (tels que troubles anxieux, du sommeil, compulsifs, douleurs chroniques…) ne vous soignez pas seul.e, consultez un professionnel de santé.
L’auto-hypnose se pratique en solo pour être le plus autonome possible. Mais pour des objectifs de changement plus ambitieux il est indispensable de faire appel à un.e professionnel.le compétent.e (psychothérapeute, psychologue, hypnothérapeute) pour vous accompagner.
Si vous avez des antécédents de trouble psychologique (type troubles bipolaires non stabilisés ou épilepsie par exemple), demandez d’abord l’avis d’un professionnel de santé avant de pratiquer l’hypnose et l’auto-hypnose.