Les « fausses croyances » sur l’hypnose
L’hypnose est vieille comme le monde et aujourd’hui elle a le vent en poupe. Elle se donne parfois en spectacle et passe à la télé. Cette popularité contribue à véhiculer quelques croyances qui n’ont pas lieu d’exister en hypnose thérapeutique. En voici quelques-unes qui gagnent à être recadrées.
– « Je ne suis pas hypnotisable ! »
Ne pas être hypnotisable voudrait dire que vous êtes hermétique à toute suggestion. Or, à moins d’être diagnostiqué psychotique, cela est impossible. Nous sommes tous soumis en permanence à des suggestions, c’est-à-dire que nous sommes influencés par des évènements extérieurs (nous ne sommes pas dans le même état de conscience si on est dans un métro bondé ou sur une plage ensoleillée) et des évènements intérieurs (nous ne sommes pas les mêmes si on a bien ou mal dormi, n’est-ce pas ?).
« Être hypnotisé » c’est donc être dans un état de conscience modifié par rapport à notre état de conscience ordinaire. Un état où l’on est absorbé par des suggestions qui modifient nos perceptions, notamment celle du temps et de l’espace.
Comme lorsqu’on est capté par un film ou dans un livre ou lorsque notre attention est accaparée par internet par exemple. 😉
Certes, il y a des personnes plus suggestibles que d’autres, qui entrent plus rapidement dans un état de conscience décalé que d’autres, mais prétendre que l’hypnose ne fonctionne pas serait comme affirmer que vous n’êtes jamais dans la lune, que le cinéma, voyager, écouter de la musique ou tomber amoureux n’a aucun effet sur vous.
Cependant si l’impression de ne pouvoir lâcher prise prédomine, ça peut-être le signe d’un état de surmenage, (ou bien que vous n’avez pas encore dégotté le morceau de musique ou le livre qui peut vous envoûter) mais cela ne veut pas dire que ça ne pourra jamais vous arriver !
– » J’ai peur de perdre le contrôle en séance ! «
Cela me donne souvent envie de répondre : « Ah bon, parce que vous avez l’impression d’avoir le contrôle, là ?«
C’est vrai que nous préférons vivre avec l’idée que nous avons le contrôle sur ce qui nous arrive, alors que nous sommes continuellement sous l’emprise de nos pensées, de nos émotions et plein d’autres fonctionnements automatiques et inconscients.
En pratiquant l’hypnose et l’autohypnose, on apprend justement à retrouver un pouvoir d’action sur tous ces fonctionnements subits. On récupère ainsi du contrôle en apprenant à s’observer, à se dissocier de nos ressentis, à ne plus s’identifier à un stress, à une émotion, à une fatigue, à modifier de point de vue et finalement à reprendre vraiment le contrôle !
C’est ainsi qu’entre hypnothérapeute on aime bien dire « qu’on n’endort pas les gens mais qu’on les réveille », pour les amener à reprendre conscience de ce qu’ils sont vraiment.
– « L’hypnose c’est de la manipulation ! »
Les séances sont des co-créations : je vous accompagne en fonction de ce que vous me livrez. En séance, il ne vous arrivera pas de faire quelque chose que vous n’avez pas envie de faire.
Je pense également à la phrase de John Grinder, cofondateur de la PNL (Programmation Neurolinguistique, technique thérapeutique inspirée par l’hypnose) : « Communiquer, c’est toujours manipuler. Simplement, il y a manipulation éthique et manipulation non éthique. Quand vous me posez une question, vous utilisez le langage pour diriger mon attention vers une chose à laquelle je ne pensais pas : c’est de la manipulation, mais qui est acceptable et acceptée par tous. »
Tout dépend de l’intention. L’hypnose thérapeutique est au service de la personne qui a pris rendez-vous. C’est une rencontre. Si le lien de confiance et la qualité de la relation thérapeutique existent, les bénéfices seront là. Il peut arriver que les deux parties ne s’accordent pas. Ce n’est pas grave, mieux vaut changer de thérapeute dans ces cas-là. Il n’y donc pas de manipulation, pas plus que dans une relation humaine saine et honnête.
– « Vais-je arrêter de fumer en une séance avec vous ?»
Si je répondais oui, cela supposerait que tout dépend de l’accompagnant. Or la motivation de la personne qui désire arrêter de fumer est la base dans une telle démarche, et répandre l’idée qu’on va se débarrasser d’une addiction en une séance ne fait pas partie de mes croyances pour le coup… Même s’il peut y avoir bonnes surprises !
Mieux vaut un accompagnement sur plusieurs séances et prendre le temps d’un suivi pour éviter les phénomènes de compensation.
L’engagement donc, mais aussi choisir le bon moment pour prendre cette grande décision. Parfois c’est juste ça.
Il n’y a pas de généralité. J’ai tendance à penser que plus un comportement problématique est là depuis longtemps plus ça peut demander du temps pour y venir à bout. Quoique ! Certaines personnes m’ont justement montré l’inverse en se débarrassant de compulsions en seulement deux séances…
Donc il n’y a pas de règle. La seule chose certaine c’est que vous ne le saurez pas avant d’avoir essayé !
– « Je veux perdre du poids vous pouvez m’aider ? »
Oui, enfin si vous le voulez vraiment ! Les fonctionnements inconscients (comme les compulsions donc) sont souvent là au départ pour une raison bien particulière et précieuse : la survie. Ce sont des mécanismes qui peuvent prendre un peu de temps à questionner. Souvent, je propose d’associer les séances d’hypnose pour se libérer de compulsion alimentaire avec des soins énergétiques, des séances chez un(e) acupuncteur. L’idée est de se « remettre dans le corps ». Appendre ou ré-apprendre à respirer avec des outils très puissants comme la cohérence cardiaque par exemple, s’inscrire à un cours de yoga, de pilates, marcher au lieu de prendre le métro…
En prenant ce chemin, pas à pas, vous pourriez en effet perdre du poids durablement mais aussi et surtout vous accepter tel que vous êtes.
– « Peut-on s’auto-hypnotiser ? »
Oui bien sûr, l’hypnose s’apprend ! Et comme un moyen d’apprentissage pour le cerveau est la répétition, c’est en pratiquant régulièrement qu’on intègre cette pratique pour soi-même, en allant à des ateliers collectifs ou en séance individuelle.
En séance, vous allez vous approprier tous les outils que je vous transmets pour vous explorer et décoder vos sensations, émotions, réactions. Vous allez vous percevoir différemment, apprendre à modifier votre point de vue, à dialoguer avec des parts de vous qui se manifestent (par des ressentis, des pensées, des émotions…)
On ne peut pas empêcher les évènements d’arriver mais on peut apprendre à gérer nos réactions face à ces évènements.
L’autohypnose (comme l’hypnose) est un moyen doux et agréable pour reprendre un pouvoir d’action et ne plus avoir l’impression de subir ce qui nous arrive.
Apprendre à s’observe avec moins de jugement pour davantage s’aimer… Tentant, non ?
Cela nécessite un investissement personnel, une volonté de se découvrir et de se transformer. L’hypnose ericksonienne, grâce à sa subtilité et sa capacité à atteindre des niveaux profonds de conscience, permet à chacun d’explorer son univers intérieur avec bienveillance. À Paris, de nombreux hypnothérapeutes sont disponibles pour vous accompagner dans cette démarche, offrant à la fois expertise et écoute attentive.
Chaque hypnothérapeute à Paris a sa propre approche, enrichie par des formations et des expériences variées. Ainsi, lorsque vous recherchez des avis sur un hypnothérapeute, il est important de considérer votre objectif personnel, qu’il s’agisse d’un arrêt tabac, de l’amélioration du sommeil, ou
Et c’est là tout l’intérêt de l’hypnose, qu’elle soit guidée par un hypnothérapeute à Paris ou pratiquée seul. En apprenant à vous écouter, vous allez découvrir des ressources insoupçonnées en vous, ce potentiel caché qui ne demande qu’à s’exprimer. Chaque séance devient alors un rendez-vous avec soi-même, une rencontre enrichissante qui vous aide à avancer sur votre chemin personnel.
Arrêter le tabac, par exemple, est une des applications les plus populaires de l’hypnose, et cela parce qu’elle agit directement sur les mécanismes inconscients qui alimentent l’addiction. En une ou plusieurs séances, en fonction de chacun, l’envie peut
Par: Françoise Lefeuvre
Le: 3/11/2025